• Il y a des jours où je me demande

    si je ne serai pas en train de

    poèter plus haut que mon Q.I. !



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  • Il est des périodes comme ça où j'ai envie de solitude...
    Où mon entourage à tendance à envahir un peu trop mon cercle intime et à m'étouffer...
    J'ai besoin de remplir mes poumons d'air pur entre deux cigarettes...

    Envie d'une maison de bois au bord d'un lac perdu en pleine forêt...
    N'entendre que le chant des arbres et les bruits du peuple sylvestre...
    M'asseoir au bout de la jetée pour regarder le soleil s'éteindre
    dans le miroir liquide de la surface...
    Puis me recroqueviller au coin d'un feu de bois crépitant en écoutant Brel et Brassens...
    Laisser vagabonder mon esprit sur fond de Diana Krall...
    Refaire en pensée tous mes actes manqués (et il y en a beaucoup...)...
    Imaginer de nouvelles danses pour mes mots...
    Savoir que le téléphone ne sonnera pas...
    Savoir que la Camarde rangera pour un temps sa faux dans son long manteau noir...
    M'enivrer de solitude pour mieux ensuite accepter le tourbillon quotidien...
    Laisser les impératifs dans d'autres espaces-temps...
    Sentir couler dans mes veines une quiétude bienfaisante...
    Me nourrir du temps qui passe et le laisser infuser dans mes pensées...
    Devenir un vieux con avec toute la tendresse qui va avec...
    Aimer les autres sans en faire une ostensible offrande...
    Et peut être commencer à m'aimer un peu moi-même...



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  • Le ciel est bleu...

    La pluie mouille...

    Les femmes ont leurs secrets...

    C'est la vie !


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  • Mes jambes engourdies tout à l'heure me menèrent
    Au jardin des Tuileries, pour une balade en vers

    Paris est belle ensoleillée
    et dans ses rues j'y ai croisé

    des bouquinistes sur les quais de la Seine
    des portraitistes qui vous croquent sans haine

    une pyramide de verre encerclée de badauds
    absorbant la matière pour leur album photo

    une foule grouillant de sentiments
    déambulant sans but un midi de printemps

    des enfants turbulents qui courent, chantent et rient
    inconscients de ce temps qui file sous leurs cris

    des escaladeurs de statues
    des déjeuneurs sur l'herbe les pieds nus

    des midinettes qui bronzent sous le soleil d'avril
    faisant fi du dicton en retirant leurs fils

    des vieux beaux qui posent leurs nasses
    pour ajouter un lot à leur tableau de chasse

    des couples adolescents qui naviguent en goguette
    et vivent sur les bancs leurs premières amourettes

    au détour d'un bassin il y avait deux mamies
    qui protégeaient leur teint sous deux grands parapluies

    au pied de l'Obélisque, des cars de japonais
    admiratifs du phallique objet

    des CRS en faction devant l'hôtel Meurice
    privilège d'un grand peut être ou d'un jocrisse

    un cadeau de Brad Pitt et Angelina Joly
    clin d'œil derrière la vitre d'une librairie

    des boules à neige emprisonnant la tour Eiffel
    des terrasses accueillantes pour la clientèle

    un car du troisième âge traversant le Pont Neuf
    un intellectuel chevelu comme un oeuf

    Sur l'île de la Cité, attention, je me blesse
    Ouf ! Non, j'ai évité le palais de justesse...

    (moui, je sais... mais après une telle balade pédestre,
    comment éviter un jeu de mot laid...)




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  • Aujourd'hui, j'ai un peu de vague à l'âme (mais ça ne va pas durer)
    et l'envie de vous faire partager ce texte sublime de Jacques Brel...

    Ils sont plus de deux mille
    Et je ne vois qu'eux deux
    La pluie les a soudés
    Semble-t-il l'un à l'autre
    Ils sont plus de deux mille
    Et je ne vois qu'eux deux
    Et je les sais qui parlent
    Il doit lui dire: « je t'aime »
    Elle doit lui dire: « je t'aime »
    Je crois qu'ils sont en train
    De ne rien se promettre
    C'est deux-là sont trop maigres
    Pour être malhonnêtes

    Ils sont plus de deux mille
    Et je ne vois qu'eux deux
    Et brusquement il pleure
    Il pleure à gros bouillons
    Tout entourés qu'ils sont
    D'adipeux en sueur
    Et de bouffeurs d'espoir
    Qui les montrent du nez
    Mais ces deux déchirés
    Superbes de chagrin
    Abandonnent aux chiens
    L'exploit de les juger

    La vie ne fait pas de cadeau!
    Et nom de Dieu !
    C'est triste Orly le dimanche
    Avec ou sans Bécaud

    Et maintenant ils pleurent
    Je veux dire tous les deux
    Tout à l'heure c'était lui
    Lorsque je disais « il »
    Tout encastrés qu'ils sont
    Ils n'entendent plus rien
    Que les sanglots de l'autre
    Et puis infiniment
    Comme deux corps qui prient
    Infiniment lentement ces deux corps
    Se séparent et en se séparant
    Ces deux corps se déchirent
    Et je vous jure qu'ils crient

    Et puis ils se reprennent
    Redeviennent un seul
    Redeviennent le feu
    Et puis se redéchirent
    Se tiennent par les yeux
    Et puis en reculant
    Comme la mer se retire
    Ils consomment l'adieu
    Il bave quelques mots
    Agite une vague main
    Et brusquement il fuit
    Fuit sans se retourner
    Et puis il disparaît
    Bouffé par l'escalier

    La vie ne fait pas de cadeau !
    Et nom de Dieu !
    C'est triste Orly le dimanche
    Avec ou sans Bécaud

    Et puis il disparaît
    Bouffé par l'escalier
    Et elle, elle reste là
    Cœur en croix bouche ouverte
    Sans un cri sans un mot
    Elle connaît sa mort
    Elle vient de la croiser
    Voilà qu'elle se retourne
    Et se retourne encore
    Ses bras vont jusqu'à terre
    Ça y est elle a mille ans
    La porte est refermée
    La voilà sans lumière
    Elle tourne sur elle-même
    Et déjà elle sait
    Qu'elle tournera toujours
    Elle a perdu des hommes
    Mais là elle perd l'amour
    L'amour le lui a dit
    Revoilà l'inutile
    Elle vivra de projets
    Qui ne feront qu'attendre
    La revoilà fragile
    Avant que d'être à vendre

    Je suis là je le suis
    Je n'ose rien pour elle
    Que la foule grignote
    Comme un quelconque fruit



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