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Au hasard des pérégrinations
Dans cette ville mouvante
Je crois être pris de visions
Qui sont de forts belles passantes....
Georges Brassens sut les interprèter:
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Paroles d'Antoine Pol
Musique de Jean Berhola
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Pour moi, ce sera une berceuse
s'il vous plait m'sieurs dames...
J'ai du sommeil en retard.
Vivement les vacances...
Holà tavernier, remets moi donc une chopine !
2 commentaires -
Cent fois sur le métier
Remettez votre ouvrage.
Je veux le démonter
Pour en nettoyer les rouages,
Bien tendre les ficelles,
Leur accrocher des mots,
Pour tisser une dentelle
D'Amour qui te tienne chaud.
Sans savoir où j'allais,
Jadis je t'ai suivi
Arpenter le palais
Des milles et une nuits.
Au plafond des étoiles
Que tu m'as révélé,
J'ai déchiré le voile
De mes sombres pensées.
Un clair rayon de lune
S'est posé sur ton corps
Dévoilant ses lagunes,
Découvrant ses trésors.
Un pétale de rose
Est mort de n'être pas
Aussi doux que ta peau
Qui glisse sous mes doigts.
Les diamants de tes yeux
De leur éclat bleuté
Ont allumé un feu,
Un immense brasier,
Dans mon cœur affaibli
Que je surprotégeais,
Ce terrible incendie
Y a tout ravagé.
J'ai pas trouvé ça louche
Quand tu m'as proposé
De goûter à ta bouche,
De manger tes baisers.
Tes lèvres, en douceur
Ont communiées les miennes
Détruisant toutes mes peurs,
Oubliant toutes mes peines.
Tes mains fragiles
Firent prisonniers mes doigts
Balayant leur exil,
Tandis que de ta voix
Des serments éternels
Nous liaient à jamais
Jusqu'aux confins du ciel,
Jusqu'aux plus hauts sommets.
Puis la vie a passée
Retournant sans relâche
Le terrible sablier
Dans lequel le temps passe.
Je croyais, pauvre cloche,
Avoir mis bien profond
Dans le creux de mes poches
L'ensemble de tes dons.
Pour les y protéger,
Pour les y conserver,
Les avais mis au secret,
Les ais trop bien gardés.
J'avais si peur du vol,
Je n'ai pas su comprendre,
Et c'est de leur envol
Que je dois apprendre.
Apprendre que chacun
Des liens de l'Amour
Ne sera jamais "mien",
Mais "Nous", jour après jour.
Que ces fils de soie
Tissés de sentiments
Sont fragiles et parfois
Rompent avec le temps.
Savoir trouver les codes,
Et les combinaisons,
Ne pas céder aux modes,
Au rythme des saisons.
Exprimer sans ambages
Tout ce qui est en moi
Pour trouver le courage
De fusionner en toi.
Croire en ce merveilleux
Cadeau qui Nous est fait :
Pouvoir être amoureux
Comme peu l'ont été.
Mélanger nos corps, oui,
Mais par-dessus tout
Mêler nos âmes, nos esprits
Enfin, former un tout.
Pour faire éclore l'enfant
Qui nous ressemblera
Qui, de chair et de sang,
Sera et Toi et Moi.
Chacun étant conscient
Des tâches à accomplir,
Nous n'avons plus le temps
De nous appesantir.
Il faut jeter au loin
L'ensemble des non-dits
Marcher main dans la main
Vers notre Paradis.
Je sais qu'il n'est pas tard,
Tout peut se reconstruire,
Suffit de le vouloir
Et rien ne peut finir.
Le moindre grain de sable
Oublié en chemin
Peut enfin rendre stable
La maison de demain.
Il nous faut ramasser
Chaque petit caillou
Et bien l'examiner
Pour lui trouver son trou.
Regarder sur la carte
Les chemins de traverse,
Ces routes qui s'écartent
Et où il pleut à verse.
Nous réorienter,
Et reprendre confiance.
Réapprendre à marcher,
Ensemble, sans défiance.
Petit à petit,
Juste un pas après l'autre
Retrouver l'appétit
De tout ce qui fût nôtre.
Savoir de nos erreurs
Tirer la quintessence.
Laisser parler nos cœurs
Et s'exprimer nos sens.
Croire en l'Autre et surtout,
Conscients de nos fautes,
Faire taire son courroux
Et remonter la côte.
Déchirer les brouillards
Qui nous cachent l'Amour
Trouver dans nos regards
La lumière du jour.
Chaque jour il nous faut
En actes ou en paroles
Renforcer l'écheveau,
Remettre de la colle.
Pour permettre à l'Amour
De préserver ce don
Et pouvoir, sans détours,
Dire "Nous nous aimons !"
... Elle n'est pas revenue
Et le spectacle continue !!!
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J'ai écrit sur le tableau noir
100 fois ton prénom à la craie
Sans avoir l'impression bizarre
D'une punition à recopier
Et j'y ai mis plusieurs couleurs
L'arc-en-ciel qui est en mon cœur
J'ai effacé tous les mensonges
A grands coups d'eau froide et d'éponge
J'ai dessiné, un peu aussi,
Des Cupidons qui balbutient
Les premiers mots de notre Amour
Et qui n'écoutent pas les cours
Nos lettres folles et entachées
De quelques larmes émotionnées
J'en ai fait du papier mâché
Pour que nos mots soient fusionnés.
La vie est mal orthographiée
Sur chaque page de mes cahiers
Mais en ayant ta compagnie
Je jette la grammaire aux orties.
Pour le calcul, c'est plus facile
Je sais pas compter jusqu'à deux filles
Il n'y aura jamais que toi
Sauf si tu comptes jusqu'à deux gars.
Tu verras qu'au creux de mon lit
Mes leçons j'aurai bien appris
Je les sais sur les bouts des doigts
Qui viendront se poser sur toi
La cloche sonne, partons ma chère
Sur le chemin des écoliers
Refaire l'école buissonnière,
Passer toute la vie en récré.
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