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Pour Emma, toxicomane, prostituée
Qu'un mauvais mal a emporté,
Parce qu'un jour nos vies se sont croisées
Et qu'il est des tendresses qu'on ne peut oublier...
La danseuse du Sud de Bernard Lavilliers
Je m'souviens d'une fille, au rire cassé
Au passé perdu dans le grand brouillard
Trop d'amours blessés, trop de faux départs
Trop de mains glacées
Elle a des souvenirs qui lui appartiendront
Après la dernière larme, la dernière chanson
Le miroir brisé emportant ma voix
La nuit tombe encore cruelle et tragique
Les néons sanglants, notre désarroi
Comme un soleil froid
Tous mes souvenirs nous appartiendront
Après la dernière larme la dernière chanson
Le ventre sucré, l'humour qui fait mal
Petite main tremble, le bar de plastic
Tu dis que tu m'aimes, qu'il est bien trop tard
J'ai joué trop longtemps, j'ai joué trop longtemps
J'ai joué trop longtemps
Elle a les yeux lavés par l'alcool et les larmes
Et la peau perméable aux mains des voyageurs
Comme la grève blanche attend pendant des heures
Le corps de l'océan qui arrive en vainqueur
Le corps de l'océan qui arrive en vainqueur
Je m'souviens d'une fille...
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Le client : "Bonjour Madame. Je voudrais le DVD n° 3 des encul.... heu....
des enquêtes d'Hercule Poirot."
La libraire : "Bon, on va faire comme si je n'avais rien entendu."
Le client : "Ben oui... d'autant que ce n'est pas du tout le même genre de DVD."
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Mon enfance passa,
De grisailles en silences,
De fausses révérences
En manque de batailles.
L'hiver j'étais au ventre
De la grande maison
Qui avait jeté l'ancre
Au nord parmi les joncs.
L'été à moitié nu,
Mais tout à fait modeste,
Je devenais indien,
Pourtant déjà certain
Que mes oncles repus
M'avaient volé le Far West.
Mon enfance passa,
Les femmes aux cuisines
Où je rêvais de Chine
Vieillissaient en repas.
Les hommes au fromage
S'enveloppaient de tabac,
Flamands taiseux et sages
Et ne me savaient pas.
Moi qui toutes les nuits,
Agenouillé pour rien,
Arpégeais mon chagrin
Au pied du trop grand lit.
Je voulais prendre un train
Que je n'ai jamais pris.
Mon enfance passa,
De servante en servante
Je m'étonnais déjà
Qu'elles ne fussent point plantes.
Je m'étonnais encore
De ces ronds de famille
Flânant de mort en mort
Et que le deuil habille.
Je m'étonnais surtout
D'être de ce troupeau
Qui m'apprenait à pleurer
Que je connaissais trop.
J'avais L'œil du berger
Mais le cœur de l'agneau
Mon enfance éclata,
Ce fut l'adolescence
Et le mur du silence
Un matin se brisa.
Ce fut la première fleur
Et la première fille,
La première gentille
Et la première peur.
Je volais je le jure,
Je jure que je volais,
Mon cœur ouvrait les bras
Je n'étais plus barbare
Et la guerre arriva
Et nous voilà ce soir.
Jacques Brel
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Dans ce monde virtuel
les mots parfois se veulent si cruels...
Les mots sont tous bien rangés dans le dictionnaire
Et pourtant ils prennent vie dans notre imaginaire,
Exprimant sans détour les plus pures vérités
Ou se drapant d'atours pour mieux dissimuler
Les plus noirs desseins, les pires ignominies,
Les mots sont-ils sincères ou bien de faux amis ?
Ils nous laissent entendre, qu'ils ne sont pas fragiles
Et puis ils se révèlent colosses aux pieds d'argile,
Se fissurant au joug de la lumière crue
De l'authenticité qui vient les mettre à nu,
Révélant sans nul doute les coupables mensonges,
Les abîmes de tourments où leur auteur vous plonge.
Ne servant pas de masque, se présentant limpides
Les mots perdent alors leur humeur perfide,
Véhiculant souvent sans aucune pudeur
Les plus belles émotions vécues dedans le cœur
De celui qui par eux, sans défense, se livre
Confiant envers ceux qui ouvriraient son livre.
Faut-il interpréter, faut-il juste comprendre ?
Convient-il d'écouter ou est-ce mieux d'entendre ?
Les écrits qui restent, les paroles qui s'envolent,
Les idées qu'on déteste, les méchancetés qui collent,
Les phrases qui caressent, les chansons qui apaisent,
Les confessions sincères, les rancoeurs mauvaises.
Les mots n'ont pas et parfois loin s'en faut
Une volonté propre à vivre sans défaut.
Les âmes qui les tressent ne sont pas toujours nobles
Comme le faux nectar né d'un mauvais vignoble.
Il nous faut séparer le bon grain de l'ivraie
Pour n'être pas à terre, pour n'être pas blessé.
Ils ne sont que des mots que des cerveaux mauvais
Détournent de leur sens, débauchent de leurs idées
Dans le but de faire mal, cherchant des proies faciles
Pour assouvir veulement une haine imbécile.
Au sein de bavardages amis, respectueux
Perdus parmi la foule, hélas, on ne voit qu'eux...
10 commentaires -
Mais trop de boulot pour avoir le temps d'écrire...
... on va attendre que ça se calme !
T'inquiètes les gens, je passe te lire quand même !
9 commentaires
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