• Balade aux Tuileries




    Mes jambes engourdies tout à l'heure me menèrent
    Au jardin des Tuileries, pour une balade en vers

    Paris est belle ensoleillée
    et dans ses rues j'y ai croisé

    des bouquinistes sur les quais de la Seine
    des portraitistes qui vous croquent sans haine

    une pyramide de verre encerclée de badauds
    absorbant la matière pour leur album photo

    une foule grouillant de sentiments
    déambulant sans but un midi de printemps

    des enfants turbulents qui courent, chantent et rient
    inconscients de ce temps qui file sous leurs cris

    des escaladeurs de statues
    des déjeuneurs sur l'herbe les pieds nus

    des midinettes qui bronzent sous le soleil d'avril
    faisant fi du dicton en retirant leurs fils

    des vieux beaux qui posent leurs nasses
    pour ajouter un lot à leur tableau de chasse

    des couples adolescents qui naviguent en goguette
    et vivent sur les bancs leurs premières amourettes

    au détour d'un bassin il y avait deux mamies
    qui protégeaient leur teint sous deux grands parapluies

    au pied de l'Obélisque, des cars de japonais
    admiratifs du phallique objet

    des CRS en faction devant l'hôtel Meurice
    privilège d'un grand peut être ou d'un jocrisse

    un cadeau de Brad Pitt et Angelina Joly
    clin d'œil derrière la vitre d'une librairie

    des boules à neige emprisonnant la tour Eiffel
    des terrasses accueillantes pour la clientèle

    un car du troisième âge traversant le Pont Neuf
    un intellectuel chevelu comme un oeuf

    Sur l'île de la Cité, attention, je me blesse
    Ouf ! Non, j'ai évité le palais de justesse...

    (moui, je sais... mais après une telle balade pédestre,
    comment éviter un jeu de mot laid...)




  • Commentaires

    1
    Samedi 22 Avril 2006 à 10:37
    ...
    Difficile en effet, à tant marcher sans but, après avoir longtemps mis Paris sous ses pas, de garder son sérieux, et puis zut, de ne pas céder à la malice d'une telle chute ! (pas pu résister...)
    2
    Dimanche 23 Avril 2006 à 20:07
    Jeu de mot laid
    J'ai le mollet, mais pas l'oeuf... (et oui, bon...)
    3
    Mardi 25 Avril 2006 à 09:40
    Paris
    Fouler les pierres de ses pas, s’arrêter le temps d’un rêve à l’opéra, se promener sur les toits de Paris les yeux pétillants, flotter dans l’air sur ces fils d’argent
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :