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Spleen36 dans
Obsédé textuel le
19 Juin 2006 à 13:09
Cent fois sur le métier
Remettez votre ouvrage.
Je veux le démonter
Pour en nettoyer les rouages,
Bien tendre les ficelles,
Leur accrocher des mots,
Pour tisser une dentelle
D'Amour qui te tienne chaud.
Sans savoir où j'allais,
Jadis je t'ai suivi
Arpenter le palais
Des milles et une nuits.
Au plafond des étoiles
Que tu m'as révélé,
J'ai déchiré le voile
De mes sombres pensées.
Un clair rayon de lune
S'est posé sur ton corps
Dévoilant ses lagunes,
Découvrant ses trésors.
Un pétale de rose
Est mort de n'être pas
Aussi doux que ta peau
Qui glisse sous mes doigts.
Les diamants de tes yeux
De leur éclat bleuté
Ont allumé un feu,
Un immense brasier,
Dans mon cœur affaibli
Que je surprotégeais,
Ce terrible incendie
Y a tout ravagé.
J'ai pas trouvé ça louche
Quand tu m'as proposé
De goûter à ta bouche,
De manger tes baisers.
Tes lèvres, en douceur
Ont communiées les miennes
Détruisant toutes mes peurs,
Oubliant toutes mes peines.
Tes mains fragiles
Firent prisonniers mes doigts
Balayant leur exil,
Tandis que de ta voix
Des serments éternels
Nous liaient à jamais
Jusqu'aux confins du ciel,
Jusqu'aux plus hauts sommets.
Puis la vie a passée
Retournant sans relâche
Le terrible sablier
Dans lequel le temps passe.
Je croyais, pauvre cloche,
Avoir mis bien profond
Dans le creux de mes poches
L'ensemble de tes dons.
Pour les y protéger,
Pour les y conserver,
Les avais mis au secret,
Les ais trop bien gardés.
J'avais si peur du vol,
Je n'ai pas su comprendre,
Et c'est de leur envol
Que je dois apprendre.
Apprendre que chacun
Des liens de l'Amour
Ne sera jamais "mien",
Mais "Nous", jour après jour.
Que ces fils de soie
Tissés de sentiments
Sont fragiles et parfois
Rompent avec le temps.
Savoir trouver les codes,
Et les combinaisons,
Ne pas céder aux modes,
Au rythme des saisons.
Exprimer sans ambages
Tout ce qui est en moi
Pour trouver le courage
De fusionner en toi.
Croire en ce merveilleux
Cadeau qui Nous est fait :
Pouvoir être amoureux
Comme peu l'ont été.
Mélanger nos corps, oui,
Mais par-dessus tout
Mêler nos âmes, nos esprits
Enfin, former un tout.
Pour faire éclore l'enfant
Qui nous ressemblera
Qui, de chair et de sang,
Sera et Toi et Moi.
Chacun étant conscient
Des tâches à accomplir,
Nous n'avons plus le temps
De nous appesantir.
Il faut jeter au loin
L'ensemble des non-dits
Marcher main dans la main
Vers notre Paradis.
Je sais qu'il n'est pas tard,
Tout peut se reconstruire,
Suffit de le vouloir
Et rien ne peut finir.
Le moindre grain de sable
Oublié en chemin
Peut enfin rendre stable
La maison de demain.
Il nous faut ramasser
Chaque petit caillou
Et bien l'examiner
Pour lui trouver son trou.
Regarder sur la carte
Les chemins de traverse,
Ces routes qui s'écartent
Et où il pleut à verse.
Nous réorienter,
Et reprendre confiance.
Réapprendre à marcher,
Ensemble, sans défiance.
Petit à petit,
Juste un pas après l'autre
Retrouver l'appétit
De tout ce qui fût nôtre.
Savoir de nos erreurs
Tirer la quintessence.
Laisser parler nos cœurs
Et s'exprimer nos sens.
Croire en l'Autre et surtout,
Conscients de nos fautes,
Faire taire son courroux
Et remonter la côte.
Déchirer les brouillards
Qui nous cachent l'Amour
Trouver dans nos regards
La lumière du jour.
Chaque jour il nous faut
En actes ou en paroles
Renforcer l'écheveau,
Remettre de la colle.
Pour permettre à l'Amour
De préserver ce don
Et pouvoir, sans détours,
Dire "Nous nous aimons !"
... Elle n'est pas revenue
Et le spectacle continue !!!
faut-il croire...je ne te connais pas assez pour savoir si c'est un texte à caractère personnel...ceci étant, il est trés poignant et relate de façon trés précise les difficultés mais aussi les joies de la vie à deux ( mon interprétation...) mais que la fin est triste... Je t'embrasse