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    La ville passe et court, je m’y sens étranger.

    Voyeur, contemplatif, spectateur malgré moi

    De la marée humaine, froide et toujours pressée,

    Indifférente aux autres et repliée sur soi.

     

    Au fond de leurs pupilles, l’agressivité

    En un rempart ultime referme à double tour

    Tout essai déjà vain, toute velléité

    D’établir un contact par un simple « Bonjour. »

     

    Silhouettes filantes, marée d’indifférence,

    Gavés de certitudes, ils avancent pressés

    Regardant leurs nombrils avec pour évidence

    Que c’est autour de lui que la Terre doit tourner.

     

    La détresse, la souffrance, l’angoisse, la pauvreté

    Sont de lointains concepts au parfum repoussant.

    Vite, toujours plus vite, le temps leur est compté

    Pour mourir sans panache, égoïstes et contents.

     

    Mais parfois une fleur éclot sur le pavé,

    Fertile nourriture que leur indifférence.

    Avec délicatesse, irradiant de bonté

    Elle sourit alentours de toute sa bienveillance.

     

    Peut être, avec bonheur, aura-t-elle le temps

    De quelque bonne action, de générosité

    Avant que par la foule, marchant, trottant, courant

    Elle ne disparaisse, mais… a-t-elle existée ?

     

    Pas même le temps pour moi d’esquisser un seul geste,

    Noyé dans la cohue, je me sens impuissant,

    Désarmé, incapable, imbécile et, du reste,

    La foule m’emporte au loin comme un vaste océan.

     

    Suis-je si différent des ombres qui m’entourent ?

    Ai-je en moi la puissance de pouvoir résister ?

    Ou est-ce que je sombre, piano, jour après jour

    Sans même m’en rendre compte, sans même me voir plonger ?


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    Qu’ils aient le parfum de l’enfance,

    L’odeur des cahiers mal écrits

    Ou la lumière des vacances

    Sur des photos sépia jaunies.

     

    Qu’ils aient le goût des fruits sauvages,

    Le bruissement de la forêt,

    Ou la forme d’un coquillage

    Abandonné par les marées.

     

    Qu’ils soient une musique slave,

    Cœur d’un moment de nostalgie

    Ou bien une coulée de lave

    Gorgée d’amour à l’infini.

     

    Qu’ils soient le regard de l’enfant

    Qu’on fut dans presque une autre vie

    Confus de voir passer le temps

    Et augmenter notre myopie.

     

    Qu’ils fassent parfois monter la pluie

    Pour brouiller l’éclat de tes yeux

    Ou que tes lèvres s’ouvrent et rient

    En cascade de sons mélodieux.

     

    Qu’ils s’invitent sans prévenir
    Au détour d’un souffle de vent

    Ou bien qu’ils aiment entretenir

    Leur présence quotidiennement.

     

    Où que soit l’alcôve cachée

    Où on aimerait les enfouir

    Je sais que les plus beaux souvenirs

    Ne meurent jamais.

     

     


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    Pour débuter cette nouvelle rubrique,
    Melle N.e.w m'a fait l'honneur et le plaisir
    de tracer sur le papier virtuel les quelques lignes qui suivent.

    N'hésitez pas à en faire autant, je vous en saurai gré...



    Vu de l'intérieur

    Un jour prochain, alors que je n'aurai plus peur,
    je franchirai le seuil de ta porte et j'entrerai sans bruit dans l'espace de ta vie.
    Tu ne remarqueras sans doute pas ma présence,
    je me poserai là, dans un tout petit recoin de ton existence...
    Je deviendrai pour toi une inépuisable sentinelle. Inassouvie et insatiable.
    Je me nourrirai de ton souffle,
    Je boirai au puits de tes soupirs,
    m'endormirai dans les volutes de tes souvenirs,
    Et je te regarderai sourire.

    Il m'arrivera, parfois,
    d'essuyer tes larmes tout en m'efforçant de dissimuler les miennes.
    Je ne ferai qu'attendre. Simplement attendre.
    Que t'attendre.
    Et toi tu promettras d'être tendre.

    Je ne connaîtrai pas la douleur du doute de ton amour pour moi
    puisque tu ignoreras tout de moi, même mon existence.

    N.e.w



     


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  • Bonjour ami lecteur,

    aujourd'hui, j'ai pris la décision d'ouvrir une nouvelle rubrique chez moi.

    Elle t'est dédiée.

    Elle est tienne (à la tienne, Etienne).

    Il me serait agréable que toi,

    oui toi là, pas la peine de te cacher derrière l'écran,

    je te vois quand même !

    Donc, disais-je, il me serait agréable d'avoir ton avis.

    Oui, je sais, ton avis tu le déposes régulièrement en commentaire,

    ou alors tu solliloques à voix haute, passant sans rien écrire

    peut être par peur de déranger,

    mais, vois-tu, ce dont je rêve ce serait d'un texte

    écrit spécialement pour l'occasion, une missive, un avis,

    une critique, fut-elle négative.

    Bien sur, tu peux écrire autant que tu veux et sur le sujet qui te plaît.

    Cette rubrique, je me répète, est tienne.

    Mon adresse ? Elle se trouve en présentation, là, à droite...

    Et puis tu as toujours la possibilité d'utiliser la messagerie interne.

    Bon, ben voilà, la balle est dans ton camp,

    je vais pouvoir me consacrer à mon boulot aujourd'hui.

    Je te dis à bientôt et allez, même...

    Je te bise !!!



    8 commentaires


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