• Les petites idées inquiètes
    Tournent et tournent dans ta tête
    Lancinantes elles se répètent,
    Leur danse jamais ne s'arrête.

    Les petites idées méchantes
    Qui sans cesse te tourmentent,
    Sans relâche elles inventent
    Des craintes embarassantes.

    Les petites idées toutes faites
    Qu'on lit sur les affichettes,
    Qui entrent par les fenêtres,
    Ce sont les envieux qui les jettent.

    Les petites idées bizarres
    Qui sortent de leurs placards,
    Se transforment en un cafard
    Qui te fais broyer du noir.

    Les petites idées sournoises
    Il faut que de haut tu les toises
    Et, tout en restant courtoise,
    Que tu les effaces de l'ardoise.

    Les petites idées macabres
    Qui poussent sur de drôles d'arbres
    Voudrais te faire croire aux fables
    Qui te feront péter un câble.

    N'écoutes pas ces idées chanter
    Il en est d'autres bien mieux roulées
    Des que tu pourras conjuguer
    Avec la vie que tu voudrais.

    Ne les laisses pas pénétrer,
    Ces idées manufacturées,
    Dans les petits recoins secrets,
    Là où ton espoir est rangé.

    Prends le temps qui t'est nécessaire,
    Il n'y a que toi qui peux les faire,
    Les mettre en ordre et par paires
    Pour apaiser tes courants d'air.

    Ces idées là seront les tiennes,
    Claires comme l'eau des fontaines,
    Elles feront fondre tes peines
    Illuminant les nuits qui viennent....



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  • L'accord des cœurs,
    La corde au cou ?

    La photo floue
    La faute aux peurs ?

    Des bouches attendre
    Des bouchées tendres

    Des lits défaits
    Délit d'effets ?

    En corps à corps
    Encore encore !

    Des corps lassés
    Décor blasé ?

    Beauté qui couche
    Bottée en touche !

    L'amant salaud,
    L'amante à l'eau !


    C'est la chaleur :

    ça me donne soif !!!


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  • A l'ombre des caleçons fleuris
    S'épanouissent en turgescence
    Des pistils changeant à l'envie
    Quand vient une féminine présence.

    Le printemps, saison des Amours
    Qui laisse un parfum de luxure,
    A fait place à l'été qui court,
    Satyre, derrière les filles pures.

    Des adolescents boutonneux
    Jusqu'au vieux beaux endimanchés
    Chacun voudrait finir au pieu
    Avec de belles délurées.

    Point trop ici de sentiment,
    C'est le charnel qui prédomine,
    Les corps à corps se veulent brûlants,
    Oublieux du climat d'avril.

    Mais les jolies estivantes
    N'aspirent pas qu'à la gaudriole,
    Parfois même ça les épouvante
    De voir se démener les marioles.

    Elles qui rêvent de Prince Charmant,
    Tombent des nues lorsque l'éphèbe
    Envoie valser aux quatre vents
    L'image qu'il donne à la plèbe

    Qu'il révèle ses noirs desseins,
    Qu'il se dévoile priapique,
    Et qu'à la moindre paire de seins
    Il avoue que Satan l'habite.

    A moins qu'elle ne soit gourmande,
    Qu'en véritable gourgandine
    Ce soit elle qui en redemande
    Qu'en branlant du chef, elle opine.

    Qu'en se divulgant nymphomane
    Elle fasse fuir sans rémission
    Le véritable gentleman
    Qui n'aspirait qu'à la raison.

    Ainsi en la belle saison
    Les couples se nouent par la peau
    Ils s'attachent et se défont
    Au gré des vents de libido.


    Fait vraiment chaud... je n'ai pas les idées trop nettes !!!


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  • Au hasard des pérégrinations
    Dans cette ville mouvante
    Je crois être pris de visions
    Qui sont de forts belles passantes....

    Georges Brassens sut les interprèter:

    Je veux dédier ce poème
    A toutes les femmes qu'on aime
    Pendant quelques instants secrets
    A celles qu'on connait à peine
    Qu'un destin différent entraîne
    Et qu'on ne retrouve jamais

    A celle qu'on voit apparaître
    Une seconde à sa fenêtre
    Et qui, preste, s'évanouit
    Mais dont la svelte silhouette
    Est si gracieuse et fluette
    Qu'on en demeure épanoui

    A la compagne de voyage
    Dont les yeux, charmant paysage
    Font paraître court le chemin
    Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
    Et qu'on laisse pourtant descendre
    Sans avoir effleuré sa main

    A la fine et souple valseuse
    Qui vous sembla triste et nerveuse
    Par une nuit de carnaval
    Qui voulu rester inconnue
    Et qui n'est jamais revenue
    Tournoyer dans un autre bal

    A celles qui sont déjà prises
    Et qui, vivant des heures grises
    Près d'un être trop différent
    Vous ont, inutile folie,
    Laissé voir la mélancolie
    D'un avenir désespérant

    Chères images aperçues
    Espérances d'un jour déçues
    Vous serez dans l'oubli demain
    Pour peu que le bonheur survienne
    Il est rare qu'on se souvienne
    Des épisodes du chemin

    Mais si l'on a manqué sa vie
    On songe avec un peu d'envie
    A tous ces bonheurs entrevus
    Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
    Aux cœurs qui doivent vous attendre
    Aux yeux qu'on n'a jamais revus

    Alors, aux soirs de lassitude
    Tout en peuplant sa solitude
    Des fantômes du souvenir
    On pleure les lèvres absentes
    De toutes ces belles passantes
    Que l'on n'a pas su retenir

    Paroles d'Antoine Pol
    Musique de Jean Berhola



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  • Cent fois sur le métier
    Remettez votre ouvrage.
    Je veux le démonter
    Pour en nettoyer les rouages,
    Bien tendre les ficelles,
    Leur accrocher des mots,
    Pour tisser une dentelle
    D'Amour qui te tienne chaud.

    Sans savoir où j'allais,
    Jadis je t'ai suivi
    Arpenter le palais
    Des milles et une nuits.
    Au plafond des étoiles
    Que tu m'as révélé,
    J'ai déchiré le voile
    De mes sombres pensées.

    Un clair rayon de lune
    S'est posé sur ton corps
    Dévoilant ses lagunes,
    Découvrant ses trésors.
    Un pétale de rose
    Est mort de n'être pas
    Aussi doux que ta peau
    Qui glisse sous mes doigts.

    Les diamants de tes yeux
    De leur éclat bleuté
    Ont allumé un feu,
    Un immense brasier,
    Dans mon cœur affaibli
    Que je surprotégeais,
    Ce terrible incendie
    Y a tout ravagé.

    J'ai pas trouvé ça louche
    Quand tu m'as proposé
    De goûter à ta bouche,
    De manger tes baisers.
    Tes lèvres, en douceur
    Ont communiées les miennes
    Détruisant toutes mes peurs,
    Oubliant toutes mes peines.

    Tes mains fragiles
    Firent prisonniers mes doigts
    Balayant leur exil,
    Tandis que de ta voix
    Des serments éternels
    Nous liaient à jamais
    Jusqu'aux confins du ciel,
    Jusqu'aux plus hauts sommets.

    Puis la vie a passée
    Retournant sans relâche
    Le terrible sablier
    Dans lequel le temps passe.
    Je croyais, pauvre cloche,
    Avoir mis bien profond
    Dans le creux de mes poches
    L'ensemble de tes dons.

    Pour les y protéger,
    Pour les y conserver,
    Les avais mis au secret,
    Les ais trop bien gardés.
    J'avais si peur du vol,
    Je n'ai pas su comprendre,
    Et c'est de leur envol
    Que je dois apprendre.

    Apprendre que chacun
    Des liens de l'Amour
    Ne sera jamais "mien",
    Mais "Nous", jour après jour.
    Que ces fils de soie
    Tissés de sentiments
    Sont fragiles et parfois
    Rompent avec le temps.

    Savoir trouver les codes,
    Et les combinaisons,
    Ne pas céder aux modes,
    Au rythme des saisons.
    Exprimer sans ambages
    Tout ce qui est en moi
    Pour trouver le courage
    De fusionner en toi.

    Croire en ce merveilleux
    Cadeau qui Nous est fait :
    Pouvoir être amoureux
    Comme peu l'ont été.
    Mélanger nos corps, oui,
    Mais par-dessus tout
    Mêler nos âmes, nos esprits
    Enfin, former un tout.

    Pour faire éclore l'enfant
    Qui nous ressemblera
    Qui, de chair et de sang,
    Sera et Toi et Moi.
    Chacun étant conscient
    Des tâches à accomplir,
    Nous n'avons plus le temps
    De nous appesantir.

    Il faut jeter au loin
    L'ensemble des non-dits
    Marcher main dans la main
    Vers notre Paradis.
    Je sais qu'il n'est pas tard,
    Tout peut se reconstruire,
    Suffit de le vouloir
    Et rien ne peut finir.

    Le moindre grain de sable
    Oublié en chemin
    Peut enfin rendre stable
    La maison de demain.
    Il nous faut ramasser
    Chaque petit caillou
    Et bien l'examiner
    Pour lui trouver son trou.

    Regarder sur la carte
    Les chemins de traverse,
    Ces routes qui s'écartent
    Et où il pleut à verse.
    Nous réorienter,
    Et reprendre confiance.
    Réapprendre à marcher,
    Ensemble, sans défiance.

    Petit à petit,
    Juste un pas après l'autre
    Retrouver l'appétit
    De tout ce qui fût nôtre.
    Savoir de nos erreurs
    Tirer la quintessence.
    Laisser parler nos cœurs
    Et s'exprimer nos sens.

    Croire en l'Autre et surtout,
    Conscients de nos fautes,
    Faire taire son courroux
    Et remonter la côte.
    Déchirer les brouillards
    Qui nous cachent l'Amour
    Trouver dans nos regards
    La lumière du jour.

    Chaque jour il nous faut
    En actes ou en paroles
    Renforcer l'écheveau,
    Remettre de la colle.
    Pour permettre à l'Amour
    De préserver ce don
    Et pouvoir, sans détours,
    Dire "Nous nous aimons !"

    ... Elle n'est pas revenue
    Et le spectacle continue !!!


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