• D'abord, je vous ai trouvé chouette
    Vous m'avez fait un petit signe,
    Un simple coucou de la tête
    Une œillade qui me désigne.

    Nous avons ensuite pris un verre
    « Il ne faut pas que tu t'effraie. »
    M'avez vous glissé au dessert
    « N'ai pas peur de ton père, ok ? »

    Nous sommes allés dans votre nid
    D'amour, endroit serein,
    Puis sans me laisser faire ma cour
    Vous m'attiriez sur votre sein

    Les ronds de jambe, très peu pour vous
    J'ai trouvé ça troublant, je vous l'avoue
    Je me sentais pousser des ailes,
    Baisers passion, pinsons cruels

    C'est pas en étant dans le noir
    Que j'ai trouvé votre corps beau,
    C'est en y posant le regard
    De mes doigts fous sur votre peau

    Vous vous fîtes diablesse
    Et d'un seul coup mes anges,
    Gardiens de mes faiblesses
    Trouvèrent cela étrange

    Vous me preniez pour un pigeon
    Dans ces moments où il faut qu'on
    Oublie d'avoir les pieds sur terre,
    Ces instants où le cœur se serre

    Nous nous sommes volés dans les plumes,
    Les prises de bec que nous eûmes
    Débouchèrent sur une envolée
    De sentiments trop hauts perchés.

    J'étais tombé sur une grue
    Flânant de rues en rues
    Qui recherchait chemin faisant
    Un jeune poussin innocent

    Je sens ma colère couver.

    A part ça ? Rien de n'oeuf...


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  • Parce qu'il y a des jours comme ça,

    et puis des nuits qui laissent des traces au coeur et l'âme plutôt vague...

    Juste pour toi Véro,

    que le blues de la trentedeuzaine soit assomé par ces bulles d'aspirine, après avoir pétillé dans les bulles de champagne...


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  • Il me faut d'une jolie femme céder aux caprices
    Ne connaissant de la Dame qu'une étrange esquisse
    Faite de rires et de larmes, de rimes sans malice
    Abandonnés sur la Toile aux regards complices
    De voyageurs virtuels qui, avec délice,
    Viennent toucher des yeux le ciel, aux mots que tu tisses.

    32 bulles de champagne qui s'épanouissent,
    On aimerait que ces jours là jamais ne finissent,
    On voudrait garder les heures qui s'évanouissent,
    En conserver la chaleur, au cœur bienfaitrice,
    Savoir qu'une âme d'enfant, au goût de réglisse
    Brillera encore longtemps au fond des abysses.

    Cet éclat au fond des yeux, étoile d'iris,
    C'est le soleil du sourire, qui sur toi se glisse
    Venant du cœur de Paris, où mes doigts bâtissent
    La musique de mes mots, pour que s'accomplisse
    De moi pour toi le cadeau, que dis-je ? Le caprice,
    Que tu as voulu Véro, divine tentatrice.

    Joyeux anniversaire,
    et 32 bisous à déposer à ta guise...


     


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  • Un peu de répit dans ce tourbillon professionnel qui m'emporte en ce moment.

    Le temps de publier un texte que j'ai écrit, il y a déjà quelques années, en prenant la place d'une chanteuse à qui j'aurai aimé l'offir.

    Retour mi-février, pas le temps avant...

    Sentir sa peau contre la mienne,
    Et dans mes bras le serrer fort
    Sans qu'un grain de sable ne vienne
    Se glisser entre nos deux corps.

    Sentir ses mains me caresser,
    Me frôler pour se rassurer,
    Tracer en parcourant ma chair
    Des arabesques éphémères


    Le regarder quand il s'endort,
    Le trouver beau, le trouver fort
    Les yeux fermés, déjà certain
    De triompher du lendemain,

    Et pourtant guetter sur son front
    La trace fugace des soucis
    Comme une bulle de savon
    Qui s'envole et s'évanouit.


    Il me dira des mots d'amour,
    Qu'on ne m'a jamais dit avant,
    Il me dira des mots d'amour
    Qui survivront aux ouragans


    Toucher le tracé de ses lèvres
    Pour me rappeler ses sourires,
    Et ces moments chargés de fièvre
    Où il raconte ses délires.

    Garder la marque de sa bouche
    Quand elle se pose sur mon sein,
    Fraîche et avide, forte et douce,
    Innocente et tendre en chemin

    Savoir ce qu'il pense, ce qu'il veut,
    Sans qu'il ne dise même un seul mot
    Regarder au fond de ses yeux
    Se mélanger le ciel et l'eau

    Lui parler du temps qui est notre,
    Et de celui qui sera sien,
    Quand nos routes, comme les feuilles mortes,
    Quitteront notre arbre commun


    Il me dira des mots d'amour,
    Qu'on ne m'a jamais dit avant,
    Il fera peser sur mes jours
    Cette envie d'arrêter le temps.


    Reconnaître entre mille et mille
    Sa voix qui sait où me trouver
    Parfois un cri, ou plus tranquille,
    Un murmure avant de pleurer

    Avant de fondre contre mon cœur,
    Pour chercher à se consoler,
    L'apaiser pour tuer sa peur
    Que je puisse un jour m'en aller.

    Et lui raconter la souffrance
    Et la joie de le voir enfin,
    Lui avouer mon impatience
    De sentir son corps sous mes mains

    Lui dire qu'en lui coule mon sang,
    Et qu'il est le fruit de ma chair,
    Faire exploser les sentiments,
    Que seule peut connaître une mère


    Il me dira des mots d'amour,
    Qu'on ne m'a jamais dit avant
    Sans calcul et sans détour
    Les mots simples des enfants

    Des phrases forgées à l'amour pur
    Des mots vrais, des mots sincères
    Des chansons aux couleurs d'azur
    Celles d'un enfant à sa mère.


     


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  • Là dans ta veine, tu le sais,
    Il y a le sommeil qui va descendre
    Et puis sous le soleil qui naît
    Nous ne pourrons plus nous comprendre,
    Je ne peux plus rien te donner
    Et tu ne peux plus rien me prendre,
    Monsieur Dealer je te connais
    J'ai bien envie de te descendre

    Petite sœur, poignets fragiles,
    Petite voix cassée, absente,
    Deux grands yeux fixés sur l'exil
    Petite fleur légère, cassante

    Dans cette chambre un peu baroque,
    Un peu sordide et un peu sale,
    Entre les Indes et le Maroc,
    Dans ce clair-obscur de vestale
    Tu restes là me regardant,
    Les mains tremblantes sous la toile,
    J'ai vu la Mort à dix-sept ans
    Sous cette lumière verticale

    Il y avait un goût amer
    Dans cette pièce froide et close,
    Pas de jetée et pas de mer,
    Pas d'aurore tirant vers le rose

    Le dealer finira tranquille,
    Loin des hôpitaux, ces cliniques,
    Protégé par les imbéciles,
    Par le système et par les flics
    Dans un décor très décadent,
    Avec ton fric, avec ta peine,
    Avec ta mort, avec ton sang,
    Ta solitude, avec tes veines

    Petite sœur, poignets fragiles
    Petite voix cassée, absente
    Deux grands yeux fixés sur l'exil
    Ce matin là... dans l'ambulance

    Berceuse pour une shootée, Bernard Lavilliers


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