• Partir...
    Quand l'encre de la vie se mêle à l'inutile,
    Lorsque les langues folles s'agitent et babillent
    Attisant la rumeur de mensonges habiles
    Qui s'habillent trompeurs de concepts  futiles.


    Partir...
    Comme ça, sans prévenir, sans même laisser une trace
    Effacer d'un seul coup son reflet dans la glace.
    Faire bien table rase, gommer le temps qui passe
    Ne laisser pour les autres qu'un souvenir vivace.


    Partir...
    En emportant ses songes, en emmenant ses mots,
    En triant ses idées, en rangeant ses photos,
    Remisant au placard, comme des bibelots,
    Tous ces moments de vie déposés en cadeau.


    Partir...
    Vers d'autres horizons où le soleil s'étonne
    Encore de briller pour autant de personnes.
    Laisser tourbillonner toutes ces feuilles d'automne
    Qui s'enivrent d'espace, qui rêvent, qui s'illusionnent.


    Partir...
    Regarder devant soi, savoir qu'on vit encore
    Dans le regard de ceux qui refusent la mort.
    Ils comprendront, c'est sûr. Ils sauront nos remords
    De les orpheliner. Vainqueur : le matador !


    Partir...
    Sans peur et sans regret, le cœur un peu serré,
    La foule est oublieuse. Ne pas se retourner.
    Déposer le stylo, le livre est refermé.
    L'esprit devient serein, le sourire fatigué...




    Pour N.e.w.


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  • J'ai posé les yeux sur ton cœur
    Dans un moment d'inattention
    J'y ai vu naître le bonheur
    A la source de l'émotion.


    Pourquoi la vie ne m'a-t-elle pas
    Fait tourner la tête plus tôt
    Dans la direction de tes pas ?
    Vers la lumière de ta peau ?


    On croit aux soleils qui se lèvent
    Sur nos différents horizons
    Ils ont le bleuté de nos rêves
    Et désorganisent nos saisons.


    Avec eux passent les orages
    Les tempêtes et les bourrasques,
    Les meurtrissures, les naufrages,
    Dissimulés derrière les masques.


    Cette envie de se respirer
    A en avoir le souffle court
    Ce désir de se rapprocher
    Sans déranger les alentours.


    La symbiose que l'on ressent
    Doit-on la vivre ou la faire taire ?
    Doit-on laisser le temps au temps
    De perpétuer le mystère ?


    Ou, au contraire, ne pas la vivre
    Refermer doucement la porte
    De nos émotions les plus vives
    De nos perceptions les plus fortes ?


    S'enrubanner de raisonnable ?
    S'aveugler de conventionnel ?
    Nier un Amour véritable
    Et pourtant inhabituel ?


    Ce sentiment en nous devient
    Un chemin de vie dédoublé
    Désormais il nous appartient
    Sur les deux voies de cheminer.


    Il nous faut mesurer la chance
    De ce cadeau qui nous est fait
    Deux Amours dans notre existence
    Tant d'autres ne le croisent jamais.


    Ne dérangeons pas nos vies propres
    Protégeons ceux qui nous rassurent
    Et puisque le Destin nous l'offre
    Vivons cachés notre aventure...


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  • Ma langue de ton calice dénichant le chemin
    Vient se poser, complice, pour apaiser ta faim
    A l'entrée des délices, aux portes du jardin
    Qui couve entre tes cuisses, attendant le coquin.


    Baisers sur peau de soie, lisse pour mieux goûter
    La danse de mes doigts qui viennent s'y poser
    Parcourant d'entrechats le sillon convoité
    Et qui éclôt déjà, luisant d'humidité.


    De ma langue dardée, je viens boire ton miel,
    Cette liqueur sucrée au parfum de cannelle,
    Ce plaisir liquéfié de ton désir charnel,
    Je t'entends chuchoter, je t'entends qui m'appelle.


    M'appliquant à lécher avec soin ce trésor,
    Ma langue bien posée, à plat  savoure encore
    Le bouquet du nectar qui s'écoule de ton corps
    Avant que d'arriver près de ton bouton d'or.


    Très tendrement j'aspire entre mes lèvres avides
    Ce bonbon de cachemire, en un baiser torride,
    Je te sens qui chavire sous ma langue intrépide
    Et j'entends tes soupirs qui me mènent et me guident.


    Tes mains sur mes cheveux comme pour prolonger
    La caresse que tu veux pour enfin t'envoler
    Vers les nuages bleus d'un ciel illuminé
    Qui s'écoule de tes yeux lorsque tu es comblée.


    La foudre te fracasse en vague déferlante,
    Le plaisir te dépasse en ondes fulgurantes,
    L'orgasme te terrasse en volutes incessantes,
    Tu aimes lorsque j'embrasse avec passion ta fente.


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  •  


    L'absence en est palpable au gré du temps qui file,
    La vie, inéluctable, nous mêle et se défile,
    Nous nous croisons souvent, nous nous voyons parfois
    Nous sommes indifférents à ceux qu'on ne sait pas.


    Parfois un lien se tisse, un contact électrise,
    Fragile à ses prémices, timide de surprise.
    Éclosent en même temps les interrogations,
    Celui-là les entend, mais est-ce qu'il y répond ?


    Si facile de se dire que c'est une évidence,
    Qu'il y a là des sourires au parfum de l'enfance,
    Que l'hiver est perdant, que l'été recommence,
    Regarde-t-on vraiment derrière les apparences ?


    Là où se trouve l'Autre, celui qui nous convie
    A oublier les fautes qui jalonnent nos vies.
    Le voyons nous vraiment derrière le miroir ?
    Où est-ce notre reflet auquel nous voulons croire ?


    Nos yeux attrapent au vol toutes sortes d'images,
    De bien jolies paroles nous font de beaux ramages.
    Comme monsieur du corbeau cherchons nous un instant
    A connaître et savoir tout ce que l'Autre attend ?


    Nos présences sont-elles éphémères et fugaces
    Elles se veulent charnelles, mais elles ne sont que traces
    Et pourtant sur ma peau, je sens courir tes doigts
    Est-ce la magie des mots ou me viens-tu déjà ?


     


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  • <?xml:namespace prefix = o /><o:p>  </o:p><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>

     


    Je voudrais déposer un châle de rassurance


    Sur tes épaules nues, fragiles d'apparence,


    T'entourer des mes bras pour que tu puisses apprendre


    Que les liens qui nous lient ne peuvent se distendre.


     


    Ta peau là, je le sais, porte une flétrissure


    La trace impérissable d'une forfaiture,


    Je m'attacherais à en changer les contours


    Et transformer la marque au « faire » de l'Amour.


     


    La goutte qui miroite à la base de ton cou,


    M'invite à déposer en un mouvement doux


    Un baiser qui murmure, qui passe et se grave


    A jamais sur ton cœur, oubliant nos entraves.


     


    Tu m'as donné les clés, tu t'es livrée sans fard,


    Tu m'as ouvert ton âme, brûlé de ton regard,


    Nue, comme au premier jour, confiante à mon endroit,


    Ayant comme atour un déshabillé de « soi ».


     


    Je voudrais déposer une étole sensuelle


    Sur tes épaules nues, fortes comme un appel


    A soigner mes blessures, à consoler tes peines


    A vivre notre histoire, à nier nos « fontaines »...


     


    </o:p> 

     


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