Charles Aznavour chantait « J'aime Paris au mois de mai »,
du temps où les bourgeons en fleur n'avait pas l'odeur des gaz d'échappements...
Moi, j'aime Paris au mois de juillet et puis au mois d'août aussi...
Quand on peut flâner dans les rues (presque) désertes,
Quand la circulation n'est pas bloquée,
Quand les automobilistes impatients et imbéciles ne pèsent plus sur leurs klaxons
de tout le poids de leur bêtise
(comme si faire « Tut, tut » allait leur permettre d'avancer plus vite)
Quand les badauds prennent le temps de prendre le temps,
Quand les glaces de chez Bertillon vous appellent irrésistiblement
Quand les gargouilles de Notre Dame rigolent de l'été qui est là
Quand les bobos en souvenance de vacances à la plage
vont s'alanguir au bord de la Seine
Quand le soleil étale ses rayons de tout son long
Quand la Tour Eiffel cherche en vain un nuage à chatouiller
Quand ces murs, qui en ont vu d'autre, font parfois un coin d'ombre salvateur
Quand les mômes s'égaillent en piaillant
tels une envolée de moineaux au jardin des Tuileries
Quand le moindre passant se déguise en star derrière ses lunettes noires
Quand venir au bureau ressemble à une agréable balade en moto
Quand les terrasses se remplissent et que les verres se vident
Quand ma voisine du dessus s'en va et me laisse un mois de tranquillité
Quand les amants se retrouvent en secret après les vacances en famille
Quand le crépuscule du couchant nous remake « Paris brûle-t-il ? »
Quand on danse mollement dans la fraîcheur des caves de Saint Germain des Près
Quand les vieux hôtels particuliers de l'Ile Saint Louis vous racontent l'Histoire
Quand les paroles qui volent vous font penser à la Tour de Babel
Quand les sourires posés pour la photo se décrispent un tant soit peu
Quand les jupes des filles s'envolent par l'effet d'une brise coquine,
dévoilant des trésors
Quand je tombe amoureux environ 12 millions de fois par jour
et que cela me fera des souvenirs pour mes vieux jours
J'aime Paris qui m'ensoleille
et les passantes qui s'émerveillent...
j'aime Paris pour toutes ces raisons... et d'ailleurs je suis déjà en retard... pour y revenir... je file, à bientôt. Bises.