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    En étole de soie mes mains sur tes épaules,

    Arabesques de feu, caresses envoûtantes,

    Pianotant sur ta peau en danseuses espagnoles

    Prélude vaporeux à la tendre tourmente.

     

    Mes lèvres dans ton cou allant y déposer

    Quelques beaux compliments qui te feront rougir;

    Et puis, très tendrement les signer d’un baiser,

    Le premier d’un manteau dont je veux te vêtir.

     

    M’envoler dans l’azur de ton regard intense

    Qui scrute dans mon cœur un futur magnétique,

    Savoir ta bouche là, si proche et sans défense,

    Que ma langue dessine en lenteur érotique.

     

    Ton souffle raccourci et nos corps s’additionnent,

    Sombrant dans la luxure la plus voluptueuse,

    Hors du temps, le plaisir nous comble et nous fusionne

    Le moment devient rare, la vie se fait précieuse.


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    Dans le cœur de l’horloge, les rouages du temps

    Si prompts à faire tomber la neige dans mes cheveux,

    A faire s’appesantir sur moi le poids des ans,

    Paraissent filer vite, comme s’embrase le feu.

     

    Et mes jours et mes nuits, en cadences infernales,

    Font défiler ma vie comme un claquement de doigts,

    Dans le grand sablier file et file le sable,

    Comme l’eau qui arrive, tourbillonne et s’en va.

     

    La trotteuse s’agite irrémédiablement

    Animée de vie propre, plus rapide qu’un éclair,

    Avec vélocité elle parcourt le cadran

    Sans jamais arrêter sa course circulaire.

     

    Mais lorsque je regarde du côté de tes yeux,

    Impatient de serrer ton corps contre le mien,

    De rapprocher nos cœurs, de nous faire des aveux,

    Le ciel semble figé, le moment si lointain.

     

    Les heures deviennent jours et les jours des années

    Tout semble ralenti, tout semble s’arrêter,

    Rendez-vous immobile qui paraît s’échapper,

    Pour lequel il me tarde de te retrouver.

     

     


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    Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
    Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
    Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
    Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
    Sa vie est un étrange et douloureux divorce
              Il n'y a pas d'amour heureux

    Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
    Qu'on avait habillés pour un autre destin
    A quoi peut leur servir de se lever matin
    Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
    Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
              Il n'y a pas d'amour heureux

    Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
    Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
    Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
    Répétant après moi les mots que j'ai tressés
    Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
              Il n'y a pas d'amour heureux

    Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
    Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
    Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
    Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
    Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
              Il n'y a pas d'amour heureux

    Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
    Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
    Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
    Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
    Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
              Il n'y a pas d'amour heureux
              Mais c'est notre amour à tous les deux

     


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    Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant.

    Se souvient-on d'un nuage ?

     

    Guy de Maupassant

     

     

     

     

    Mais il n'est qu'à lever les yeux...

     

     


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