• Spleenitude

     

    Lorsque les mots se dérobent dans la noirceur de mes idées

    Et que mes déambulations se labyrinthent dans la cité.

    Quand mon regard transperce les Autres de vacuité,

    Ignorant leurs présences croisant ma destinée.

     

    Quand, par trop d’habitude, je ne vois plus les jours

    Qui se lèvent pourtant éclatants de lumière,

    Quand ils ne percent plus mes nuits de troubadour

    Que d’une lueur falote, diffuse et délétère.

     

    Le vent des solitudes asséchant mes sourires

    Tourbillonne en sifflant m’enveloppant de froideur

    Du quai où je contemple le Pont des Soupirs

    Le discours des amants s’étiole et puis se meurt.

     

    Les sicaires du temps, égrenant leurs antiennes

    Font peser l’immobile débit des lendemains,

    Transformant le futur en humeurs baudelairiennes

    Mille ans de souvenirs jalonnent mon destin.

     

    Ainsi mélancolie, rimant de lassitude

    Emporte aux quatre vents de la désuétude

    Les écrits rebattus de ma plume incertaine,

    Me vient alors le spleen, nostalgie inhumaine.

     


  • Commentaires

    1
    elegante
    Samedi 26 Septembre 2009 à 02:21
    Vous lire ...
    ...est toujours un réel plaisir depuis des années ...vous avez de Baudelaire la lourde plume et le sens de l'humain
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