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    Libérez moi l’azur, je prends le taxiway

    J’ai besoin de m’extraire les ailes de ce bourbier,

    M’arracher à l’emprise des horloges implacables

    Phagocytant mes jours et mes nuits si semblables.

     

     

    M’imploser les poumons à grands coups d’oxygène,

    Me shooter à l’ivresse d’un vol en altitude,

    Loin des déchets sonores au goût lacrymogène

    Qui me piquent les yeux de leurs incertitudes.

     

     

    Trouver enfin la paix, le repos, la quiétude,

    Qui chante au doux murmure de la source du vent,

    Glisser en méridien, changer de latitude,

    Atterrir, me poser… Non !...Encore un instant.

     

     

    Laissez moi me griser, caresser les nuages,

    Laissez moi dériver au gré de ce voyage,

    Me sentir enfin libre, sans contrainte, sauvage,

    Comme à ceux de Brassens, ces oiseaux de passage.

     

     

    Et la tête lavée des quotidiens tracas,

    Reprendre simplement le cours du temps qui passe,

    Redéposer mes pieds dans les traces de mes pas,

    Et suivre ce chemin où le destin me place.

     

     

     

     

    N'allez pas me prendre pour un ange...

    Juste un peu fatigué en ce moment...

    Mais je ne vous oublie pas...

     


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    L’auteur du blog que vous avez demandé est mentalement absent,

    à la recherche de son dictionnaire d’utilité personnelle.

     

    N’hésitez pas à laisser un message,

    Il vous contactera dès son retour.

     

     


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    Dans cette aube blafarde où naissent les souvenirs

    En images qui fardent la journée à venir

    La rendant presque heureuse, pourvoyeuse de plaisir,

    J’ai les yeux dans le vague et l’esprit qui chavire.

     

    Appelons ça le spleen, le blues, le vague à l’âme,

    Ce sentiment étrange, ce couteau dont la lame

    Me transperce le cœur sans m’arracher de larmes,

    Me cloue au temps qui passe, m’isole du vacarme.

     

    Les mots peinent en moi à trouver le moyen

    De dire le désarroi, l’égarement qui est mien

    Devant le gris du ciel, le brouillard du matin

    Aux parfums de mémoire dans le froid sibérien.

     

    Je ne regrette rien, je suis peiné de tout.

    La belle ambivalence, de quoi me rendre fou.

    Je suis comme le mineur redoutant le grisou

    Mais poursuivant sa tâche pénible au fond du trou.

     

    Oh je sais que le temps y fera son office,

    Et je rebâtirais le fragile édifice

    Qui abrite en son sein d’innombrables délices

    Agissants comme un baume dessus mes cicatrices.

     


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  • Peu m'en chaut des couleurs politiques ou de la juste nomination des uns et des autres.

    De cet homme qui est parti rejoindre un monde qu'on dit meilleur,

    malgré son immortalité toute relative,

    je ne retiens que ce texte.

    Parce qu'il me rappelle aux sacrifices des hommes pour la Liberté, Liberté chérie.

    Parce que derrière ces paroles sanguinaires,

    que d'aucuns me reprocheront de publier ici,

    se trouvent un espoir, une abnégation,

    un sacrifice au service des autres.

    Parce que, malgré ces mots, tant et tant d'Hommes meurent encore,

    un peu partout à travers le monde,

    pour des idées que Brassens avait raison de railler.

    Parce ce l'engagement qui se trouve dans cette chanson

    me touchera toujours en plein coeur.

     

    Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
    Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
    Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
    Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

    Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
    Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
    Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
    Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

    C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
    La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
    Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves.
    Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

    Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
    Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
    Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
    Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...

    Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
    Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
    Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...


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    La énième cigarette de la nuit a le goût nostalgique des petits matins. Les volutes de fumée montent paresseusement vers le ciel parisien nimbé de la faible clarté de l'aurore qui s'annonce. La ville semble frileusement enveloppé d'ouate qui filtre les premiers bruits de la journée. Tout dort encore.


    Je profite de ces quelques minutes de quiétude, au milieu de la cour de ce bâtiment témoin des plus sordides faits divers de ces derniers siècles. Je sais que, dans quelques instants, lorsque j'aurais franchi le porche, le tumulte de la vie reprendra ses droits. Le petit noir pris au zinc aura cette amertume troublante, qu'on déteste et qu'on aime simultanément. Le serpent de fer souterrain vomira sur l'asphalte les hordes empressées des tâcherons de Paris. Ceux qui se lèvent bien avant que le coq n'ait l'idée de chanter et vont vers leur labeur sans rechigner, pour gagner un salaire de misère. L'air semblera moins pollué, plus limpide. Le vacarme des moteurs sera encore supportable et pas encore amplifié par les klaxons des automobilistes pressés, stressés et vindicatifs. La Seine coulera comme elle coulait hier et comme elle le fera demain, tranquille, indolente. Les touristes brandiront déjà leurs yeux de verre, à l'affût du cliché le plus original, sans se douter que cette originalité décore déjà des millions d'album photos à travers le monde. Les tours de Notre-Dame me regarderont passer, indifférentes, mais je ne suis rien qu'un humain de plus à fouler le parvis, indifférent moi-même à ses pierres historiques, par trop d'habitude.


    Mais en attendant, la nicotine envahit mes artères. Me donne un sentiment d'apaisement qui vient conforter mon esprit las. Mon esprit suit les chemins tortueux de la fumée. Je prends le temps de respirer des parfums virtuels aux fragrances d'absence, de manque, d'espoir... Les yeux dans le vague, je parcours le sentier de mes pensées qui me conduit sous d'autres latitudes aux paysages de nostalgie. Soleil en horizon... Les vagues de ma vie se déroulent sur la plage puis repartent, emportant au passage des bribes de mon existence. L'écume des jours, comme disant Vian, se délite au fil du temps, laissant exploser ses souvenirs en myriades d'images fugitives, intemporelles, impalpables. La pendule d'argent du Grand Jacques nous surveille, implacable. Elle égrene sa cadence métronomique avec son dédain inaccessible, emportant dans le tourbillon de ses engrenages nos joies et nos peines. Rien ne peut être figé. Les traces de ce passé coulent dans mes veines, faisant parfois chavirer mon cœur un bref instant.

    A mes actes manqués,

    à mes envies inassouvies,

    à mes choix déraisonnables,

    à ma raison trop sage,

    à mon imaginaire de réalités,

    à ma réalité inimaginable...


    J'écrase ma cigarette, et le spectacle continue...

     


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