De tempêtes en gros temps, je voguais tourmenté
Tourné vers l'horizon, les yeux cherchant la paix.
Je barrais face au vent, inconscient des dangers
Que trop de sentiments pouvait m'occasionner.
La vie m'emportait aux confins des frontières,
Coquille de noix perdue au milieu de l'amer,
Ballottée, bousculée, frêle esquif qui dérive
De temps à autre une île m'accueillait sur ses rives.
Souvent j'ai jeté l'encre sur les pages de ma vie
Pour y poser mes maux, pour mieux hurler l'écrit
En plein et en déliés, tirant de bord à bord
Pour découvrir un souffle et avancer encore.
Les amarres étaient prêtes et pourtant trop fragiles,
Éphémères, les amours ne tenaient qu'à un fil,
A force d'abordage, mon cœur en cicatrice
Supportait les stigmates de passions destructrices.
Cherchant mon port d'attache, mon endroit de mouillage,
Ma crique salvatrice, ma calanque, ma plage,
Mon radeau disloqué à force de tangage
A finit par sombrer bien loin de tout rivage.
Et là, entre deux eaux, je découvrais sereine
La belle qui me séduit par son chant de sirène...
...en coup de vent au milieu d'une (trop) courte accalmie... Bisous tout le monde...