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Y'a des matins comme ça...
Dans cette aube blafarde où naissent les souvenirs
En images qui fardent la journée à venir
La rendant presque heureuse, pourvoyeuse de plaisir,
J’ai les yeux dans le vague et l’esprit qui chavire.
Appelons ça le spleen, le blues, le vague à l’âme,
Ce sentiment étrange, ce couteau dont la lame
Me transperce le cœur sans m’arracher de larmes,
Me cloue au temps qui passe, m’isole du vacarme.
Les mots peinent en moi à trouver le moyen
De dire le désarroi, l’égarement qui est mien
Devant le gris du ciel, le brouillard du matin
Aux parfums de mémoire dans le froid sibérien.
Je ne regrette rien, je suis peiné de tout.
La belle ambivalence, de quoi me rendre fou.
Je suis comme le mineur redoutant le grisou
Mais poursuivant sa tâche pénible au fond du trou.
Oh je sais que le temps y fera son office,
Et je rebâtirais le fragile édifice
Qui abrite en son sein d’innombrables délices
Agissants comme un baume dessus mes cicatrices.
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Commentaires
Toujours le temps fait son office, ne donnant au coeur point de rides, que des cicatrices...