• Y'a des matins comme ça...

     

    Dans cette aube blafarde où naissent les souvenirs

    En images qui fardent la journée à venir

    La rendant presque heureuse, pourvoyeuse de plaisir,

    J’ai les yeux dans le vague et l’esprit qui chavire.

     

    Appelons ça le spleen, le blues, le vague à l’âme,

    Ce sentiment étrange, ce couteau dont la lame

    Me transperce le cœur sans m’arracher de larmes,

    Me cloue au temps qui passe, m’isole du vacarme.

     

    Les mots peinent en moi à trouver le moyen

    De dire le désarroi, l’égarement qui est mien

    Devant le gris du ciel, le brouillard du matin

    Aux parfums de mémoire dans le froid sibérien.

     

    Je ne regrette rien, je suis peiné de tout.

    La belle ambivalence, de quoi me rendre fou.

    Je suis comme le mineur redoutant le grisou

    Mais poursuivant sa tâche pénible au fond du trou.

     

    Oh je sais que le temps y fera son office,

    Et je rebâtirais le fragile édifice

    Qui abrite en son sein d’innombrables délices

    Agissants comme un baume dessus mes cicatrices.

     


  • Commentaires

    1
    Siria
    Vendredi 1er Juin 2012 à 04:29
    Vague à l'âme et nostalgie
    Toujours le temps fait son office, ne donnant au coeur point de rides, que des cicatrices...
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