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Mon coeur est recouvert de cicatrices qui ne sont pas vraiment refermées...
Et ma compagne ne possède pas la douceur d'y appliquer des émotions curatives...
Chienne de vie...
ET LE SPECTACLE CONTINUE...
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Regard terne, regard morne, regard vide
Matin froid, matin gris, matin humide
Regard baissé, regard pressé, regard stressé
Matin le train, matin quotidien, matin banalité
Regard furtif, regard qui glisse, regard en coin,
Matin caché, matin timide, matin mutin,
Regard franc, regard massif, regard parlant
Matin lumière, matin espoir, matin croyant
Regard complice, regard miroir, regard radieux
Matin aimant, matin rieur, matin joyeux
Regard amant, regard confiance, regard désir
Matin heureux, matin chanceux, matin plaisir
Regard coquin, regard érotique, regard chandelles
Matin orgasme, matin repus, matin de miel
Regard qui dure, regard banal, regard évaporé,
Matin qui revient, matin pareil, matin répété
Regard caché, regard tardif, regard voilé,
Matin qui doute, matin question, matin inquiet,
Regard pas sur, regard blessure, regard brisant
Matin de givre, matin qui tremble, matin coupant
Regard absent, regard ailleurs, regard fermé
Matin solitaire, matin désespoir, matin alarmé
Regard perdu, regard corrompu, regard abimé
Matin souffrance, matin douleur, matin sangloté
Regard parti, regard quitté, regard disparu,
Amour qui s'envole et qui jamais ne sera plus...
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Le fauteuil grenat semblait posé au milieu de nulle part, comme flottant entre sol et nuages. Une lueur de projecteur timide, diffusée par les bougies qui l'encadraient, occultait le reste du décor de la pièce. Mais y avait-il un autre décor ? Et dans quelle pièce me trouvais-je ? Il ne m'en souvient plus... Ce meuble écarlate, lui, est demeuré en ma mémoire, car il accueillait bienheureux, les formes arrondies d'une partie de votre corps parfait.
Je me tenais dans une obscurité que vous aviez voulue. Vous ne pouviez me voir et pourtant saviez sans erreur l'endroit précis où je m'étais installé. Vos bras reposant sur les accoudoirs, les jambes sagement croisées, vous preniez un malin plaisir à me laisser dans l'incertitude de votre gestuelle. Vos pieds faisaient danser langoureusement les escarpins aux talons vertigineux dont vous les aviez parés. Mon regard ne pouvait cependant s'empêcher de les quitter pour flâner le long de vos jambes rehaussées de soie noire. Le bout de mes doigts semblait déjà connaître la douceur des caresses qu'en promenade ils auraient pu y faire, jusqu'à cette jupe fendue laissant entrevoir le galbe de vos cuisses... Le bout de votre langue parcourait lentement vos lèvres incarnat, comme un rayon de soleil taquine le coquelicot au milieu des blés. Un diamant brillant de mille éclats, comme une offrande posée sur votre gorge, mettait en valeur la naissance de vos seins, dont je pouvais deviner la courbure par l'échancrure de ce chemisier diaphane aux boutons négligemment ouverts. Au rythme de votre respiration, votre poitrine tendait par intermittence le tissu et il m'était permis de deviner vos impudiques auréoles brunes, durcissant de désir et saillant sous l'étoffe ...
Votre regard d'un bleu improbable, bien que ne pouvant me voir, semblait me transpercer. Votre main gauche vint dessiner votre oreille avec la lenteur qui sied au tracé d'un arrondi parfait. Puis elle caressa votre joue, venant se poser sur votre bouche entrouverte pour en parcourir de l'index le rouge tracé. Une phalange s'insinuant dans l'ouverture, vous vîntes lécher ce doigt, l'aspirant comme une gourmandise. Ce lent va et vient sembla faire naître en vous d'autres envies et c'est votre main droite qui rejoignit votre gorge pour s'introduire en frôlement entre les deux pans du boutonnage. Suivant la somptueuse vallée du sillon médian de votre buste, vous finissiez par titiller en agaceries cette partie sensible que je voyais poindre et croître à l'instar de votre désir. Un doux mouvement de vos cuisses fit chanter les bas qui gainaient vos jambes. Vous provoquiez ainsi la multiplication des délicieux picotements qui commençaient à envahir votre sexe pieusement dissimulé sous votre jupe. Votre main droite, comme ne semblant plus y tenir, quitta son merveilleux office, aussitôt remplacée par sa jumelle. Elle entama une descente vers les enfers lubriques et chaleureux qui brûlaient au siège du fauteuil. Lentement, très lentement, au point d'une torture, elle fit remonter le tissu de la jupe tandis que vos cuisses s'ouvraient comme un bouton de fleur laissant entrevoir ses pistils à l'amant butineur. Je pouvais enfin apercevoir votre sexe... Cicatrice d'amour offerte, lisse et doux, dont la corolle, sous l'impulsion de votre tentation s'ouvrait, humide de votre appétence. Comme une phalène aveuglée par la lumière, vos doigts alors papillonnaient autour du point de votre convoitise, décharges électriques transperçant votre peau. Puis, enfin, après de longues minutes, ces doigts apaisant se posèrent aux portes de votre paradis. Je vous observais impudique, dépoitraillée de caresses, jambes écartées, la main comme animée d'une vie propre dans le seul dessein de satisfaire votre appétit de plaisir. J'étais positivement fasciné par cette danse frénétique qui agitait votre bouton d'amour. Tantôt rythmée d'une folle sarabande, tantôt langoureuse et érotique comme un tango. Votre regard jadis si perçant, si troublant, se voilait peu à peu semblant vous conduire vers d'autres horizons où nul autres ne peut avoir de place. Votre souffle s'emballait, et vos lèvres si mutines il y a peu laissaient échapper les soupirs montant de votre gorge. C'est bientôt votre corps tout entier qui ondula sous les magiques caresses que vous vous prodiguiez. La pression ne semblant plus être suffisante pour vous satisfaire, je vis soudain vos doigts se perdre, s'introduire dans votre cachette humide et enflammée. Allant, venant, s'insinuant, s'échappant, se posant, se divisant, connaissant bien mieux que quiconque les lieux qui vous pâment. Il me semblait possible de palper cla tension érotique qui vous environnait et dans laquelle vous vous abîmiez. Puis soudain, dans une folle étreinte, vos cuisses emprisonnèrent cette main délicieuse tandis que les yeux refermés un frisson de plaisir parcourait tout votre être et un cri de bonheur échappait à votre maîtrise...
Assis dans la pénombre en spectateur unique de vos ébats onanismes, je brûlais de désir, le sexe tendu vers cette chair si blanche sur laquelle les lueurs des chandelles venaient de dessiner un savoureux orgasme. Le corps alangui, semblant rassasié de jouissance, vos paupières laissaient de nouveau filtrer les néons bleus éblouissant de votre regard, tandis que je percevais votre offrande: " Pour toi, cadeau ! "
Je n'ai depuis plus jamais regardé de la même manière les fauteuils grenat...
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La galette ! ! !
On se croirait dans une banque, au moment où les gangsters cagoulés agressent le caissier dans le but d'obtenir un emprunt à très long terme avec l'argent de la clientèle. On parle ici de braqueurs parisiens, puisqu'ils réclameront du chou en Alsace, de l'artiche ou des patates en Bretagne, du blé dans la Beauce, de la fraîche en régions montagneuses, de la braise près des volcans d'Auvergne, des balles en Corse, du liquide en Normandie, etc.
C'était donc l'épiphanie (et non pas " Et pi Fanny " comme dit le joueur de pétanque marseillais venant d'inscrire le point de la victoire en laissant le compteur de l'adversaire sur zéro). A cette date, les fameux rois mages venaient déposer leurs présents à l'enfant Jésus (épisode fort bien narré dans une célèbre chanson de Sheila que nous avons tous en mémoire). C'est pour cela que l'on fête les Rois. Bonne fête donc aux rois qu'il soit " des belges ", " du monde " ou " des cons ". On dit aussi qu'on les tire ( !). Si certaines peuvent se réjouir à l'idée (comme Johnny) de pouvoir s'encanailler avec un souverain en exercice, la dernière des catégories de rois désignés ci-dessus serait plutôt à tirer comme des lapins (et avec de la balle explosive).
Concernant la fève, une légende raconte qu'elle serait née le jour où Peau d'Ane aurait oublié sa bague dans un gâteau destinée au Prince et que celui-ci, s'étant cassé une dent en mordant allègrement sur le bijou, aurait décidé de divorcer purement et simplement pour aller réveiller Blanche Neige, celle-ci devenant la belle-mère des sept enfants du couple. Peau d'Ane fut alors recueillie sous un nom d'emprunt par les Thénardier qui la mirent rapidement sur un bout de trottoir de Pigalle avec la consigne de faire la causette aux passants et c'est donc en souvenir de cette déchéance qu'on met un truc dur dans la galette, celui qui mord dedans se voyant coiffé du couvre chef princier...
Les collectionneurs de fèves s'appellent d'ailleurs des " fabophiles ", nous pouvons constater qu'on est en plein dans le domaine de la fable, ce qui tend à accréditer la version ci-dessus.
A la fin du siècle dernier c'est encore une vraie fève qui se trouvait dans la galette. Cependant, certains petits malins n'hésitant pas à l'avaler qui ne pas avoir à payer la tournée au " Bar des amis ", il fut décidé de faire des fèves artificielles en utilisant les matériaux les plus disparates. Les fans d'Harry Potter pourront trouver cette année des fèves à son effigie. Hélas pour certaines dévoyées, elles ne concrétiseront jamais leur fantasme de pouvoir un jour sucer Tintin, la famille de Hergé ayant refusé de céder les droits de reproduction aux fabricants de fève (mais gageons qu'elles ont pris de l'avance avec les nains de la bûche de Noël, les coquines).
Et quel rapport avec la photo de John Travolta, me diras-tu ?
Hé bien, juste pour se souvenir de la fève du samedi soir.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je vais aller prendre mes cachets et... au lit.
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C'est drôle, il y a quelques heures, Volcane publiait un très joli texte sur les papas.
Ce matin, parmi les chansons chargées dans mon lecteur MP3, j'ai entendu celle-ci :
Ma fille, mon enfant
Je vois venir le temps
Où tu vas me quitter
Pour changer de saison
Pour changer de maison
Pour changer d'habitudes
J'y pense chaque soir
En guettant du regard
Ton enfance qui joue
A rompre les amarres
Et me laisse le goût
D'un accord de guitare
Tu as tant voyagé
Et moi de mon côté
J'étais souvent parti
Des Indes à l'Angleterre
On a couru la Terre
Et pas toujours ensemble
Mais à chaque retour
Nos mains se rejoignaient
Sur le dos de velours
D'un chien qui nous aimait
C'était notre façon
D'être bons compagnons
Mon enfant, mon petit
Bonne route... Bonne route
Tu prends le train pour la vie
Et ton cœur va changer de pays
Ma fille, tu as vingt ans
Et j'attends le moment
Du premier rendez-vous
Que tu me donneras
Chez toi ou bien chez moi
Ou sur une terrasse
Où nous évoquerons
Un rire au coin des yeux
Le chat ou le poisson
Qui partageaient nos jeux
Où nous épellerons
Les années de ton nom
A vivre sous mon toit
Il me semble parfois
Que je t'avais perdue
Je vais te retrouver
Je vais me retrouver
Dans chacun de tes gestes
On s'est quittés parents
On se retrouve amis
Ce sera mieux qu'avant
Je n'aurai pas vieilli
Je viendrai simplement
Partager tes vingt ans
Mon enfant, mon petit
Bonne route... Bonne route
Sur le chemin de la vie
Nos deux cœurs vont changer de paysJ'étais en train de traverser le Pont Neuf, comme chaque matin, enveloppé de froidure hivernale. Regardant au loin, j'ai vu que la Tour Eiffel avait disparue, happée par les nuages bas.
Deux absences simultanées...
et je me suis dit que j'avais perdu quelque chose dans le cours de ma vie...
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