-
Par Spleen36 le 27 Octobre 2006 à 09:06
Comme un rayon de lune
Je coule sur tes seins
En caresse opportune
Chargée de clairs desseins
Lentement je dérive
Sur tes courbes offertes
Et doucement j'arrive
Sur un téton alerte
Qui déjà, je le sens,
Se tient fort en éveil,
Tendu et suppliant,
Au sortir du sommeil
Comme une impatience,
Je me fais agacerie
Caresse d'indécence
Au fil de mes envies
Parcourant, arabesque
Ta poitrine alourdie
Y dessinant des fresques
Aux motifs hardis
Et je sens se dresser
Sous le bout de mes doigts
La corolle excitée
Qui pointe comme au combat.
Ma bouche en un baiser
Léger comme une plume
Vient lentement se poser
Sur ton charnel costume
Mes lèvres incarnat
S'ouvrent pour mieux gober
Ce mamelon qui n'a
Plus peur de succomber
Ton souffle s'accélère
Ton ventre devient chaud
Ma langue devient vipère
Et glisse sur ta peau
Tes doigts dans mes cheveux
Tes soupirs en partance
Mes baisers deviennent ceux
Qui te donnent des transes
Tu pèses sur ma tête
Pour me faire comprendre
De poursuivre ma quête
D'encore plus bas descendre
Juste au creux de tes cuisses
Aux portes de ton sexe
Pour que ma langue puisse
Te pâmer sans complexe
8 commentaires -
Par Spleen36 le 26 Octobre 2006 à 09:00
Petite libertine aux yeux de satin gris,
Jouant, vamp divine, les soleils de nuit
Loin des rêves sucrés de ton adolescence
Tu sembles avoir perdu toute trace d'innocence.
A l'heure où tes copines découvraient les dance-flor,
Les flirts impromptus, les ruptures sans remords,
Tu tombais prisonnière d'une toile de paroles,
Fleur fragile perdue parmi les herbes folles.
Sous le joug d'un Casanova de pacotille
Tes jambes se gainèrent soudain de bas résille,
Sous-vêtements coquins, hauts talons, un sésame,
Un déguisement pour te sentir enfin femme.
Impression d'exister, de compter pour quelqu'un
Qui de ses mots choisis t'inventait un destin.
Fort de son expérience, il faisait miroiter
Cet Amour idéal qui t'avait tant manqué.
Il t'entraînait dans de multiples turpitudes,
Soirées branchées, champagne, devenaient habitude.
Il te montrait comme on expose une pierre précieuse,
Fier d'exhiber son âge et sa jeune amoureuse.
Il savait c'est certain, comme aucun autre avant,
Jouer avec ton corps en merveilleux amant,
Te donner un plaisir alors insoupçonné
Que certaines maladresses n'avaient pas su trouver.
Puis vint le temps où pour lui plaire encore
Tu acceptais, lucide, de suivre ton mentor
En de folles orgies pourvues d'anonymat
Privées de sentiments, de l'Amour en plagiat.
Tu laissais derrière toi tes moindres illusions,
Cette fois la petite fille faisait abjuration
Des rêves merveilleux, des histoires de princesse,
Des comptines, des jeux, du temps de sa jeunesse.
Puis, Don Juan lassé d'un pantin malléable
S'en retournait chasser une proie périssable
Qui, crédule et sensible, croirait à ses fables,
Et te remplacerait sur le siège éjectable.
Petite libertine aux yeux de satin gris,
Gentille fleur des champs, bien trop vite grandie,
Pourras-tu croire encore en de purs sentiments ?
Âme désabusée, ton cœur a dix mille ans.
8 commentaires -
Par Spleen36 le 25 Octobre 2006 à 09:03
C'est pas la peine de piétiner des bouts d'mégots sur le trottoir
C'est pas la peine d'aller fourrer dans son ego des idées noires
C'est pas la peine - C'est pas la peine
C'est pas la peine
C'est pas la peine de tortiller des allumettes dans un cendars
C'est pas la peine de dégueuler ses bières sur le bord du boul'vard
C'est pas la peine - C'est pas la peine
C'est pas la peine
C'est presque une figure de style
Que notre raison s'obnubile
On a le sens de l'inutile
Quand l'amour se fait volatile
Qu'il se débine - Qu'il se débine !
C'est pas la peine de s'flageller avec le fouet du remord
C'est pas la peine de s'infliger tous les excès et tous les torts
C'est pas la peine - C'est pas la peine
C'est pas la peine
C'est pas la peine d'envisager une vie d'ascète dans le Grand Nord
C'est pas la peine de s'enfermer de ne plus mettre le pied dehors
C'est pas la peine - C'est pas la peine
C'est pas la peine
C'est presque une figure de style
Que notre raison s'obnubile
On a le sens de l'inutile
Quand l'amour se fait volatile
Qu'il se débine - Qu'il se débine !
C'est pas la peine
C'est pas la peine de s'ag'nouiller dans de ridicules prières
C'est pas la peine de griffonner moult poèmes testamentaires
C'est pas la peine - C'est pas la peine
C'est pas la peine
C'est pas la peine de se projeter dans des lendemains délétères
C'est pas la peine d'ignorer que tout appartient à naguère
C'est pas la peine - C'est pas la peine
C'est pas la peine
C'est pas la peine de piétiner des bouts d'mégots sur le trottoir
C'est pas la peine d'aller fourrer dans son ego des idées noires
C'est pas la peine - C'est pas la peine...
Je l'fait quand même, quand même, quand même...
Un p'tit peu quand même, hein...
Yves Jamait - De verres en vers -
1 commentaire -
Par Spleen36 le 24 Octobre 2006 à 09:29
J'ai croisé les bisons,
J'ai approché les loups,
J'ai touché l'horizon
Sans en devenir fou.
J'ai bu à la rivière,
Une eau pure et sereine,
J'ai parcouru la mer
Des herbes de la Plaine.
J'ai parlé au tonnerre,
Dansé avec les ours,
Attrapé des éclairs
Au milieu de leurs courses.
J'ai prié mes ancêtres
Honoré leur mémoire,
J'ai protégé mes frères,
J'ai transmis notre Histoire.
J'ai vaincu l'ennemi
Puis, je l'ai glorifié,
Sa bravoure m'a permis
D'être fier de tuer.
J'ai aimé ma compagne,
L'ai protégé du mal,
J'ai bâtit en montagne
Notre amour minéral.
J'ai instruit nos enfants,
J'ai offert mes secrets,
J'ai écrit dans le vent
Les paroles sacrées.
J'ai marché comme un Homme
Sans rougir de mes actes,
J'ai respecté en somme
Les formules du pacte.
Et l'homme blanc est venu...
8 commentaires -
Par Spleen36 le 19 Octobre 2006 à 16:37
Mes pensées vont vers toi et elles tourbillonnent
Comme s'envolent doucement dehors les feuilles d'automne,
Elles t'entourent annonçant, invisible présence
Le commencement de cet hiver qui s'avance.
Il serait déplacé pour moi de faire le pitre.
Aujourd'hui il te faut refermer un chapitre
Ton sourire est tourné vers une nostalgie
Qui traverse ton âme, qui souffle sur ta vie.
Il y a des combats que nul ne peut gagner,
Des batailles perdues, des soldats résignés
De voir partir les autres et de rester en vie,
Criant à l'injustice, hurlant à l'infamie.
Le vent froid s'est levé, soufflant sur ta mémoire
Des images passées, des morceaux de l'histoire
Que tu vécus jadis, au temps des jours heureux
Lorsque l'insouciance faisait partie des jeux.
Le temps inéluctable fera son office
En glissant sur ta peine une douce pelisse
Qui gardera au chaud dans le creux de ton cœur
Le souvenir de ceux que maintenant tu pleures.
Reviendra le soleil qui allume tes yeux
Qui là-bas fait renaître un joli ciel tout bleu.
Reviendra le sourire qui flotte sur ta vie
Prenant la première place devant la nostalgie.
6 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique